Je refuse d’être aimé parce qu’infirme : toute pitié est immonde.
Je refuse d’être aimé quoiqu’infirme : toute restriction est blessante.
Je demande à être aimé-infirme.
(Jean Massin)
Lorsque l’on demande à une personne handicapée de se définir, on retrouve de manière récurrente l’idée qu’elle est à la fois une personne normale, mais qu’elle est différente et que cette différence se situe et se définit par un manque. Le handicap révèle le manque originel dans l’être de la réalité humaine.
Comment la psychanalyse aborde-t-elle la question du « désir » dans la vie d’une personne handicapée qui est renvoyée constamment et inexorablement à ses manques et à son incomplétude ?